A ma droite, la « Great resignition » qui ne cesse de prendre de l’ampleur aux USA, et son pendant, plus modeste mais réel, en France. A ma gauche, un nombre d’emplois non pourvus en constante augmentation (218 000 dans le seul secteur de l’hôtellerie restauration). Entre les deux, les entreprises à la fois coupables et victimes de cette situation.
Récemment, alors que nous n’étions pas encore passés à table, l’un des convives déjà bien remonté et sans doute un peu bloqué dans les années 80, avançait qu’il fallait de toute urgence « revaloriser la valeur travail ». Au-delà du propos un tantinet caricatural, il est un fait : travailler, se consacrer à son job, n’est plus aujourd’hui essentiel à nos vies.
En tant qu’entrepreneurs et interlocuteurs de nombreuses entreprises, nous ne comptons plus les histoires de salariés qui, 2 ans à peine après leur début dans la vie active, sont venus nous voir « parce que tu comprends, il est grand temps que je fasse un break ». Bien sûr, mon grand, cours, vole, va faire du kite surf au Mexique si ta vie en dépend.
Simultanément, il faut reconnaitre que l’entreprise ne s’est jamais trop donné la peine de se rendre désirable. Convaincue que le marché de l’emploi lui était de toute façon favorable, elle a un peu oublié de mettre le nez à la fenêtre.
Le monde du travail a changé. Des années de crise sont passées par là et le Covid a terminé le job. Oui, il y a une vie à l’extérieur. Dès lors, la question se pose : pourquoi ne pas remettre la vie à l’intérieur du travail ?
Chez Splendens Factory, nous accompagnons le média Les Déviations consacré au changement de vie et à la quête de sens, ce qui nous donne accès à un point de vue privilégié.
Le sens, c’est ce qui fait souvent défaut au travail. Ajoutez-y une dose de cynisme ou de désillusion et il est logique que toute personne normalement constituée se pose des questions « Qu’est-ce que je fais ici ? ».
Comme le disait un grand philosophe, « Le lundi au soleil, c’est une chance qu’on n’aura jamais ». A cela, Julia de Funès répond que l’entreprise n’est pas là pour donner du sens. Elle fournit un emploi, assorti d’une rémunération et c’est déjà pas mal.
De notre côté, en travaillant sur la marque-employeur, nous nous efforçons de réaligner les planètes. Oui, ça peut être sympa d’aller travailler, de solliciter son cerveau et son corps pour faire quelque chose, ensemble.
Le monde qui nous entoure est dans l’obligation de bouger. L’entreprise, malgré tous ses défauts, est sans doute le meilleur levier pour y contribuer. Par les stratégies d’influence que nous développons, nous faisons de l’entreprise un acteur de son temps. Nous la connectons aux enjeux globaux pour la positionner dans la chaîne de responsabilité. Il y a du boulot mais on en a sous le pied.
Vous voulez qu’on en parle autour d’un café ?