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Parce qu’on ne peut plus tromper mille fois mille personnes.

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A nouveau positionnement, nouveau site. Cela faisait des mois (des années en fait) qu’on n’avait pas communiqué. Notre transition en matière de positionnement n’était pas encore achevée, l’équipe pas encore complètement en place et, il faut bien l’avouer, nos idées pas encore bien claires. Mais maintenant, par la grâce du changement d’année et de confinements propres au silence et à la réflexion, nous revoici, l’esprit clair. Alors voilà, la Splendens Factory des premiers instants qui produisait des contenus et des événements étonnants pour des agences en manque d’inspiration, c’est fini. Les collectifs d’artistes mouvants et bordéliques en appui à des opérations de communication de marques stéréotypées, on n’en fait plus. Les opérations de casting de bloggeuses beauté à la chaine, on a passé l’âge.

Ces expériences riches, intenses et globalement épuisantes, nous ont appris plein de choses, ont renforcé quelques-uns de nos savoir-faire, notamment la gestion d’égos surdimensionnés, et ont confirmé une de nos grandes convictions : la communication actuelle n’est qu’une forme moderne des techniques d’influence que les humains ont toujours utilisés pour convaincre d’autres humains d’agir comme bon leur semble. Séduction, conviction, dissuasion, l’influence est le moyen le plus utilisé dans l’histoire d’exercer un pouvoir sur quelqu’un sans utiliser la force. Il est bon de se souvenir de ces éléments fondamentaux au moment où nous assistons au déclin du média phare qu’est la télévision, bousculé par les nouveaux venus, les média sociaux, qui libèrent une information pléthorique, non maîtrisée et d’une qualité pour le moins variable.

C’est toujours à l’occasion de l’éviction du média dominant par un autre média plus jeune que change la culture de l’information d’une civilisation, et avec elle sa culture du leadership et des valeurs qui le définissent. Tenter de se faire passer pour irréprochable dans un monde de transparence, certains ont essayé. Mais quand on sait que même un ministre du budget ne peut plus planquer sa fraude fiscale ni un premier ministre le prix de ses costumes, il apparaît clairement que cette voie est sans issue. On ne peut se faire passer pour des êtres purs et sans tâche que dans un monde de censure. Dans un monde d’information libre, de fake news et de polémique roulantes, ni les personnalités publiques, ni les marques ne peuvent plus jouer l’exemplarité absolue. Elles sont des êtres vivants qui commettent des erreurs et manquent parfois de cohérence et de loyauté par rapport à ce qu’elles proclament.

L’ère de la communication de marque quasi-religieuse que nous avons connu ces dernières décennies est derrière nous. Il faut tout réapprendre. Réapprendre, mais pas réinventer. Car les techniques d’influence ont beaucoup évolué dans l’histoire et certaines, oubliées, mériteraient d’être remises au goût du jour. Nous vous proposerons de les redécouvrir peu à peu, d’aller à la rencontre de ces méthodes qui ont parfois fait merveille avant que le règne écrasant de la télévision les fasse tomber en désuétude. On le fera d’autant plus volontiers que nous en avons testé certaines, ces trois dernières années. On pourra vous en dire tout le bien, ou le mal, qu’on en a pensé et les résultats qu’on en a tirés. Pour le meilleur ou pour le pire. Club d’influence militant, presse magazine thématique, chaînes de contenus influents, opérations artistiques émotionnelles, événements connectés… tous ont leurs caractéristiques et leur efficacité, en solo ou en combo, à condition d’être activées avec doigté et dans le bon ordre. Nos billets d’humeur, newsletter, retour d’expérience, compte-rendu de lecture, auront pour objectifs de partager avec vous sur ces thèmes et, sait-on jamais, de vous éclairer parfois sur les mécaniques subtiles. Parce qu’on ne peut plus utiliser les postures publicitaires d’antan pour influencer les consommateurs toujours plus informés et moralisés, nous vous invitons à repartir en réflexion sur le thème de l’influence. Car, décidément non, on ne peut pas tromper mille fois mille personnes.