Dieu que nous vivons une drôle d’époque. Nos amis s’expriment comme s’ils étaient des marques, vantant leur engagement sociétal et leurs valeurs éthiques à longueurs de réseaux sociaux, chevauchants des discours moraux vengeurs à la moindre blague déplacée.
Et les marques veulent devenir nos amis, connaître nos petits secrets, nos évènements intimes, nos goûts, nos humeurs…
Ceci afin de partager nos joies, nos peines et nos données personnelles.
Sauf qu’entre amis on discute de tout et de rien.
Et surtout de tout, en fait.
Les marques ont donc ressenti le besoin de se forger un avis sur les sujets qui animent nos soirées raclettes.
Oh, elles avaient bien commencé à l’époque des chartes en cinq points.
Souvenez-vous, ces chartes étaient jadis l’alpha et l’oméga du marketing. Prétentieuses comme les néons d’une
rue commerçante, elles étaient aussi guindées et moralistes qu’une déclaration des droits de l’hommes et du citoyen.
Elles dégoulinaient de promesses généreuses et de positions éthiques irréprochables, sans vraiment s’encombrer des réalités d’entreprises qui étaient loin de la perfection en matière de pratiques de production ou de qualité de management.
Qu’il était doux ce temps où les marques pouvaient passer, le temps d’une pause
publicitaire, pour des êtres exceptionnels à la morale pure et sans tâche.
« Les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent » disaient les politiques de l’époque. Mais depuis, tout a foutu le camp…
Les médias sociaux ont armé des milliers d’Edward Snowden de Cafétéria, prêts à révéler au monde le moindre écart entre une posture flatteuse et la réalité qu’elle tente d’embellir.
Alors du coup, avant de faire des promesses, il faut sérieusement se demander si on peut les tenir.
D’accord, me direz-vous, mais alors comment faire pour vendre ?
Car la vente est d’abord et avant tout un acte de séduction. Or nous avons tous pu expérimenter que la séduction sait
s’abstraire de la réalité quand cette dernière ne veut décidément pas l’aider.
Et puis si on ne peut plus mentir un peu pour se la raconter, les diners en ville vont devenir franchement moins amusants !
Mais que voulez-vous ? C’est ainsi… L’influence, cette antique art qui vise à vous faire-faire ce qu’on veut que vous fassiez sans vous y contraindre, cesse aujourd’hui de n’être qu’affaire de paraître pour se muer en une exigence : celle d’être ou de devenir. Avant, il fallait faire surfer sa communication sur les vagues éphémères de pensées à la mode.
Il faut aujourd’hui s’ancrer dans des courants aussi durables que puissants. Et le faire sincèrement.
La raison d’être des entreprises est la nouvelle boussole qui réconcilient les clients et les collaborateurs, les marques employeurs et les marques commerciales, l’une devant devenir le prolongement de l’autre.
À la Splendens-Factory, nous travaillons sur toutes les facettes de cette problématique, afin de doter les entreprises de valeurs qui raisonnent dans notre société autant qu’elles le font
au sein de leurs équipes internes. Des valeurs moins clinquantes mais plus justes, des positionnements qui souffrent quelques imperfections mais qui portent une sincérité qui suscite la complicité et la bienveillance d’une clientèle qui a compris que l’important c’est de s’améliorer tous les jours pour contribuer au changement.
photo : ©Elio Santo sur Unsplash